Et d’une femme naquit un monstre ….

Revenons à nos classiques et pas n’importe lequel ; un né de la main d’une femme au XIXe siècle.

Imaginez une villa près de Genève en 1816. Deux hommes attendent la visite d’un couple, il s’agit de Polidori et Byron ; le couple ce sont les Shelley, Percy et Mary. Ils sont accompagnés par la demi-sœur de cette dernière Claire Clairmont. Le temps est exécrable et Byron propose que chacun écrive une histoire de fantôme pour tuer le temps.

Et c’est ainsi que Byron créa un scénario parcellaire qui sera utilisé par Polidori  pour The Vampyre précurseur du Dracula de Stoker ; Percy Shelley ne fit rien de transcendant mais Mary grâce à la lecture de certains titres fantastiques et une bonne dose d’opium, nous fit un sacré cauchemar dont un dénommé Frankenstein surgit !  Elle le termina en 1817 et le fit publier anonymement l’année suivante !

Frankenstein ou le Prométhée moderne / Mary Shelley . – Garnier-Flammarion. – 9782080703200

Résumé :

Robert Walton écrit des lettres à sa sœur à propos de son expédition vers le pôle Nord, à bord d’un bateau. Il voit passer un traîneau portant un géant, puis rencontre un homme coincé sur un bloc de glace avec un traîneau similaire, Victor Frankenstein. Celui-ci, désespéré et ayant perdu tout goût pour la vie, raconte à Walton la cause de ses malheurs.

Il est issu d’une famille relativement nombreuse qui se fixe à Genève. Etudiant en premier lieu la philosophie naturelle, il se découvre une passion pour la pierre philosophale et part poursuivre ses travaux à Ingolstadt. Au cours de ses progrès rapides, il découvre le moyen de donner la vie. Il se dévoue alors corps et âme à cette tâche qui l’occupe pendant des mois, et donne naissance à un être surhumain mais hideux d’apparence. Alors qu’il prend vie, Frankenstein, horrifié, fuit. Il rencontre le lendemain son ami d’enfance, Clerval, et tombe gravement malade, puis guérit quelques mois plus tard. Alors que leur retour à Genève est sur le point d’être prévu, Frankenstein apprend que son frère William a été assassiné par un voleur. Il se rend sur place et aperçoit son monstre, près du lieu du crime. Justine Moritz, la servante de la famille Frankenstein, est accusée du meurtre. Victor est convaincu de son innocence mais la jeune fille est condamnée à mort et exécutée. Désespéré, Frankenstein part à Chamonix où il rencontre le monstre, envers qui il éprouve une ardente haine. Celui-ci lui conte son histoire.

Livré à lui-même, le monstre a appris tout seul à survivre. Il entre vite en contact avec des humains qui, effrayés par son aspect difforme, le chassent. Il en vient à observer une famille où l’éducation d’une étrangère juste arrivée et la découverte de livres permettent au monstre d’apprendre à parler et à lire. Après quelque temps, il entre en contact avec le père, aveugle, mais est chassé par le reste de la famille. Il s’enfuit alors, décidant de se rendre à Genève pour rencontrer son créateur, dont il sait qu’il l’a abandonné, et mûrissant une vengeance contre l’espèce humaine qui le rejette. Il y rencontre le frère de Frankenstein (William Frankenstein), qu’il tue en apprenant l’identité de son frère, et s’arrange pour qu’une autre soit accusée du crime (Justine Moritz).

Le monstre demande à Frankenstein de lui concevoir une femme, pour qu’ils puissent vivre tous deux isolés et heureux. Frankenstein accepte à contrecœur, en étant informé des projets du monstre de le suivre et de le surveiller, et part pour l’Angleterre avec Clerval. Alors que celui-ci reste avec des amis, il se livre à ses travaux aux Îles Orcades, mais se rend soudain compte que son travail permettrait au monstre d’avoir une descendance qui serait un grave péril pour l’espèce humaine. Il détruit alors sa création inachevée alors que le monstre apparaît. Ce dernier le prévient alors de son projet de transformer son existence en enfer, et s’enfuit. Frankenstein va alors jeter ses instruments de chimie à l’eau, mais est entraîné vers le rivage irlandais où il apprend le meurtre de son meilleur ami Clerval dont il est accusé à la place de sa créature. Il tombe alors gravement malade mais survit, et son innocence est prouvée par son père qui vient en Angleterre le soutenir. Il revient chez lui avec ce dernier, et se prépare alors à son mariage avec sa cousine, Elizabeth. Cependant, réalisant l’avertissement, mal interprété par Frankenstein, de sa présence le jour du mariage, le monstre la tue alors. Frankenstein, horrifié, va apprendre la nouvelle à son père qui en meurt. Il dédie alors sa vie à la traque du monstre qu’il a créé, pour que seul l’un d’eux survive. Le monstre, s’amusant de ce jeu et conscient de sa supériorité, l’emmène vers le Nord car il est insensible au froid. Ayant perdu la trace du monstre, bien qu’aidé par les esprits des victimes du monstre, Frankenstein s’égare.

Forcé par l’équipage à rebrousser chemin, Walton assiste, impuissant, à la mort de son ami, qui n’a plus assez de force pour poursuivre sa traque. Le monstre arrive peu après et apprend la mort de son créateur. Il s’exprime sur son dégoût de lui-même en pensant aux meurtres qu’il a commis, poussé par l’envie de se venger d’un créateur inconscient et irresponsable et quoique cette envie lui répugne, en vertu d’une aspiration initiale au bien que la méchanceté de la race humaine a détruite. Il annonce son projet de se suicider et disparaît dans le brouillard.

Avis :

Hé bien, ce n’est pas un livre si évident que ça, la lutte du bien contre le mal, la nature contre le monstre qui est une dérive de la science… J’avoue franchement avoir eu du mal à le finir, et pas seulement parce que je suis assez peu ouverte à la littérature du XIXe, encore plus gothique, le style est parfois si lourd à cette époque que j’ai envie d’attraper les livres et les taper par la fenêtre ! Je sais c’est pas bien de la part d’une bibliothécaire mais on ne se refait pas !

L’idée véhiculée ici est que la science est là pour améliorer ce qui ne va pas dans la nature (et donc dans ce que les dieux ont créés ) mais évidement le scientifique doit s’attendre à un retour de bâton assez spectaculaire ! On ne joue pas à l’apprenti-sorcier sans en payer les conséquences !

Digression sur le titre d’abord : pourquoi la comparaison entre le docteur Frankenstein et Prométhée (je vous renvoie à vos références classiques) ? Parce que la créature de Frankenstein et Prométhée ont la connaissance du bien et du mal et ce don normalement positif les a tous deux précipité dans l’abîme !

Par rapport à la science et surtout aux chercheurs, Mary Shelley donne une vision très juste de leur façon de faire : A force de vouloir faire tomber les obstacles dans leur quête du savoir, les chercheurs provoquent parfois plus de questions que de réponses, créent de nouveaux problèmes qui s’ajoutent à ceux qu’ils essayent de résoudre, c’est sans fin et dénote parfois d’un manque de recul par rapport à leur projet, une vision trop courte qui ne voit pas les conséquences parfois néfastes de leurs découvertes.

La mort est très présente puisque c’est pour ne pas revivre l’horreur de cette dernière que Frankenstein crée son monstre mais quand celui-ci provoque à son tour la mort, c’est seulement là que le docteur se rend compte de son erreur et de sa responsabilité ! C’est vraiment un roman sombre, fait pour se poser des questions par rapport à la vie, la mort, les rapports humains, les préjugés (à ce niveau la scène avec le vieillard est éclairante car la rencontre avec le monstre se passe bien puisqu’il est aveugle et donc ne peut juger sur l’apparence, aux contraires des autres personnes qui le croisent dans le livre) …

C’est une histoire fantastique oui mais surtout c’est un roman scientifique, au style désuet, aux phrases parfois pompeuses, descriptions longuettes de la nature… mais qui se laisse quand même lire et qui reprend bien à son compte la parole de Rabelais « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme » .

Mais même vieillit, on se pose des questions, on se découvre de l’empathie pour le monstre, bref on stimule son cerveau en lisant au moins une fois dans sa vie ce classique du genre ! Et puis ce qui m’a toujours épaté avec ce livre c’est que son auteur était si jeune au moment de sa conception ! Si jeune et déjà si mûre, se posant des questions si grave, sur la vie, la mort, le bien, le mal, les acquis de la science…

Belle analyse de Jacques Mercier 🙂

Jacquesmercier Blog

Êtes-vous comme moi à vous demander pourquoi on nous inonde d’images d’un tueur norvégien ? Pourquoi consacrer de précieuses minutes d’information à relayer son point de vue insensé et raciste, son sourire écoeurant, et j’en passe… ? L’ironie indécente est encore, comme je l’ai vu, d’expliquer en nous montrant le tout (en allant de ce fait dans son sens) que c’est donc ce qu’il voulait faire : répandre ses idées ! Mais quelle est cette déontologie journalistique ? Cette indécence ? (Les 77 morts ne suffisent pas ? Les précédents qui ont déjà abouti sur d’autres actes semblables ne suffisent-ils pas ?) Ne peut-on décider (comme un cordon sanitaire) de ne pas faire étalage de ces informations nauséabondes ? J’ai eu un semblant de réponse il y a quelques jours en entendant un responsable d’information déclarer que : « Le journalisme était de tout dire ! » Où a-t-il suivi des cours…

Voir l’article original 153 mots de plus

Et Anne réinventa le vampire….

Bien, parlons un peu d’Anne Rice et de ses vampires… Et encore du début de la saga avant qu’elle ne se perde dans des considérations philosophiques et religieuses ou même avec ses digressions interminables sur certains de ses personnages qui ne sont pas tous de qualité égale !

Entretien avec un vampire /Anne Rice. – Plon. – ISBN 9782259218030 (nouvelle ed. 2012)

Résumé :

Dans une pièce sombre se déroule lentement l’histoire d’un être que le temps délaisse et que le soleil blesse… De nos jours, à la Nouvelle-Orléans, un jeune homme a été convoqué dans l’obscurité d’une chambre d’hôtel pour écouter la plus étrange histoire qui soit. Tandis que tourne le magnétophone, son mystérieux interlocuteur raconte sa vie, sa vie de vampire. Comme l’intervieweur, nous nous laissons subjuguer, fasciner et entraîner à travers les siècles dans un monde sensuel et terrifiant où l’atroce se dispute au sublime.

Avis :

« Entretien avec un vampire » a marqué un tournant dans l’univers des vampires parce que Anne Rice a dépoussiéré le mythe du vampire, bien avant que Laurell K. Hamilton ne le fasse d’une autre façon.  En effet, le livre est paru la première fois en 1976, libération des mœurs oblige, son approche est plus sexuelle, les rapports entre vampires clairement ambigus : homosexualité mais aussi image dérangeante avec Claudia, dont l’esprit vieillit dans un corps de petite fille avec des désirs qui ne sont pas en adéquation avec ce dernier…

Personnellement, j’ai lu le livre la première fois fin des années 80 et ce fut une bonne surprise car elle avait réussi à monter un monde à la fois romantique, violent, sulfureux… avec des créatures plus que séduisantes dont on plaint le destin que ça soit Louis qui pleure son état de mortel ; Claudia dont la fin atroce ne peut que nous marquer ou même Lestat dans sa quête effrénée pour trouver un compagnon de route… Et si je reproche à Anne Rice sa trop grande immersion dans le religieux surtout à partir de « Mennoch le démon », le côté philosophique est déjà présent avec le questionnement des vampires sur leur immortalité (cfr les discutions entre Louis et Armand par exemple) mais ça ne détonne pas trop dans le livre, ne le rende pas assommant à lire.

J’ai appris plus tard que ce roman a été une sorte de travail de deuil pour Anne Rice car le personnage de Claudia est directement inspiré par sa fille Michèle, décédée en 1972 des suites d’une leucémie. Travailler sur des vampires quand on a perdu sa fille à cause d’une maladie sanguine est sans doute libératoire en effet !

Le seul reproche que je puisse lui faire est causé indirectement par Louis. Le personnage est tellement déprimé et déprimant que ses discours sont monotones et alourdissent le style.

Je dois bien avouer que « Entretien avec un vampire » n’est pas mon préféré du début de la saga, j’ai beaucoup plus apprécié les deux suivants « Lestat le vampire » et « La reine des damnés » le rythme y est plus enlevé, plus de personnages, plus d’actions et Lestat est beaucoup plus développé, on s’y attache…

L’auteur :

Curieux personnage qu’Anne Rice, déjà son vrai prénom est  Howard Allen née O’Brien, le 4 octobre 1941.

Elle a commis notamment des livres donc sur les vampires mais aussi des sorcières avec la saga des sorcières de Mayfair ; plus déroutant est sa ré-écriture de « La belle au bois dormant » dans un genre érotique assez … crû (j’avoue avoir décroché après le 2e tome et si vous les cherchez, ils sont vendus uniquement en occasion donc regardez bien les prix 😉 ) et d’autres livres à thèmes religieux.

La religion est un thème récurent chez elle parce qu’elle a un rapport particulier à celle-ci, d’une famille catholique, elle fut athée, avant de retourner à la foi catholique en 1998, pour en 2010 s’en distancier, surtout à cause du point de vue de l’Eglise sur l’homosexualité.

Après avoir longtemps vécut à la Nouvelle-Orléans, elle habite désormais en Californie.

Cinéma :

Je ne résiste pas au plaisir de vous remettre la bande-annonce du film même si je déplore le choix de Tom Cruise comme Lestat, il s’est (encore) fait voler la vedette par les rôles secondaires que sont Brad Pitt et surtout Kirsten Dunst qui crève l’écran !

Par contre, et même si le film ne casse rien hormis pour sa BO qui est, elle, excellente, le Lestat interprété par Stuart Townsend beaucoup plus sexe, plus troublant, bref correspond mieux à l’image que je m’étais faite du personnage des livres.

Dune / Frank Herbert

Bon, je ne suis pas fan de SF mais Dune est un monument du genre (peut-être connu par la masse par le biais du film de David Lynch) qui vaut la peine que j’en fasse le livre à analyser pour le défi lecture 2012.

Dune/Frank Herbert. – 2 vol. – Pocket .- ISBN 2266155482 et 226617326X

Pour les accros, il y a aussi le cycle de Dune pour prolonger le plaisir (jamais lu j’avoue)

Auteur :

Frank Patrick Herbert (8 octobre 1920 – 11 février 1986) est un auteur de science-fiction américain. Il a su très vite qu’il voulait être écrivain et s’est donné les moyens d’y arriver, mentant sur son âge pour entrer notamment au Glendale Star en 1939. Il participe à la guerre en tant que photographe et après cette dernière, il reprend des cours à l’université où il rencontre sa 2e épouse mais il ne finit pas ses études et retourne dans le journalisme.

En 1959, alors qu’il est censé rédiger un article sur les dunes de Florence, dans l’Oregon,  captivé par le sujet, il accumule beaucoup d’informations . L’article en question ne sera jamais écrit, mais il marque le début de l’écriture de la saga de Dune. Il lui aura fallut 6 ans pour achever son œuvre la plus connue. Le roman plus long que la moyenne  est publié d’abord en deux morceaux mais c’est une petite maison d’édition, Chilton, de Philadelphie qui accepte de le publier en entier.

Résumé :

L’histoire débute en l’an 10191 après la création de la Guilde spatiale. L’empereur Shaddam IV exerce son pouvoir féodal sur tout l’univers connu. L’humanité a conquis une grande étendue de l’univers, notamment grâce à une mystérieuse substance dénommée « Épice » ou « Mélange ». L’Épice constitue un puissant stimulant cérébral et permet à certains humains de décupler leurs capacités psychiques. De plus, elle accroît considérablement la durée de vie et immunise le corps contre de nombreuses maladies. Son origine précise est un mystère et les quantités disponibles sont rarissimes ; elle est par ailleurs impossible à synthétiser. L’ensemble de ces paramètres lui confère une valeur monétaire particulièrement élevée.

Avis :

Pourquoi Dune est-il une exception pour moi qui ne suis pas fan de SF. C’est simple, je m’y suis intéressée par la bande comme on dit, grâce à mon admiration pour un monsieur qui vient de nous quitter et qui avait été contacté par Alejandro Jodorowsky en 1975 parce qu’il voulait l’adapter pour le cinéma : Jean Giraud aka Moebius. Les hasards de la vie ont fait que je me suis décidée à parler de Dune.

Le projet de 1975 était à priori fantastique quand on voit qui étaient les participants en plus de Jodorowsky et Moebius. Il y avait aussi Giger, Orson Welles, Salvador Dali et musique Pink Floyd. Les producteurs lâchant Alejandro le projet tourna court mais certaines idées et collaborations se sont faites via d’autres projets et via un autre réalisateur : Ridley Scott qui avait travaillé sur le script de Dune. Scott demande à Moebius et Giger de travailler sur Alien. Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille d’essayer de voir ou revoir le documentaire « Moebius Redux – Une vie en images » fait par ARTE.

Dune est un livre intéressant car on y parle de l’évolution de l’espèce humaine et de sa survie, on y parle écologie et surtout les interpénétrations entre religion, pouvoir et politique. Écrite dans les années 60, cette saga a des échos toujours très modernes.

Je n’ai pas aimé à la première lecture, tellement l’univers d’Herbert dans Dune est riche, complexe, une 2e lecture a été grandement nécessaire. Il y a beaucoup de personnages, ces derniers ont une psychologie complexe, des intrigues à foison (politiques, économiques..) montrant la lutte (si je simplifie à l’excès) du bien contre le mal, luttes de pouvoir, lutte pour l’épice (rappel étrange de la lutte pour le pétrole 😉 )… Combats, action, réflexion, c’est vraiment un livre qu’il faut lire et relire pour en découvrir toujours un peu plus sur les Atréides, les Fremen et les Harkonnens.

Surtout ne pas se laisser décourager si on trouve la lecture un peu ardue, car ça vaut vraiment le coup de se laisser porter.

Paul est le personnage qui m’a le plus marqué, héros désespéré en fait par son aptitude à voir le futur, il est prisonnier de son destin. (enfin c’est comme ça que je l’ai ressenti)

Bref, si vous ne devez lire qu’un seul livre de SF, que cela soit Dune !

Un génie du décor de cinéma : Ken Adam

Aujourd’hui petit article différent : parlons un peu cinéma ou plutôt décorateur de cinéma et un des meilleurs du genre : Ken Adam.

Si j’aime les films, ce n’est pas uniquement pour l’histoire mais aussi pour l’ambiance qui les entoure, grâce aux décors et/ou costumes. Aimant le design, je ne pouvais qu’avoir remarqué au grès de mes visionnages le style très particulier de Ken Adam !

L’homme lui-même est fascinant ! Né en 1921 à Berlin, sa famille fuit le nazisme en 1930 et il est le seul allemand ayant combattu au sein de la RAF sans avoir été naturalisé ! Imaginez, s’il avait été abattu en territoire allemand, il aurait plus dégusté que les autres en tant que traître ! Dieu merci, il était doué 😉

Comment ais-je découvert le Monsieur ? Et bien grâce à Dr No car oui, c’est à lui qu’on doit les fantastiques décors très modernes du film !

En tout il a été le concepteur de Dr No ; Goldfinger ; Opération tonnerre ; On ne vit que deux fois ; Les diamants sont éternels ; l’Espion qui m’aimait et Moonraker.

Lignes épurées, design moderne, idées extravagantes pour donner vie aux repaires des vilains, les 5 premiers 007 avaient des lignes très carrés et il se lance dans les courbes avec l’Espion qui m’aimait, retour aux sources avec Moonraker.

Mais Adam a imaginé les décors d’autres films, un autre majeur pour moi est Barry Lindon. Il faut dire que Kubrick et lui ont fait deux films ensemble « Docteur Folamour » et ce « Barry Lindon » qui lui vaudra son premier oscar ! Vous avez l’impression de rentrer dans la peinture anglaise du 18e siècle quand vous regardez ce film ! Riche, intense, très bien éclairée, la déco met bien en valeur les héros du film de Kubrick.

 

Avançons dans le temps, autre film « Les valeurs de la famille Adams » de Barry Sonnenfeld, avec des acteurs au top, Morticia  jouée par Angelica Huston mais surtout le regretté Raúl Juliá en Gomez (et ne parlons pas de Christopher Lloyd dont je suis fan) qui font passer un excellent moment (même si je préferre le premier opus). Et là aussi, Ken Adam réussit à mettre en image la vision du réalisateur, tout en noirceur, retenue et parfois décalée (voir 2e photo 🙂 ) … Petit clin d’œil aux fans de « Sex in the city », la nounou hippie, c’est Cynthia Nixon.

Curieusement, il reçoit son 2e oscar avec un autre film d’époque « La folie du Roi George » de Nicholas Hytner, le 18e lui porte chance apparemment. Très bon film également pour qui apprécie les œuvres historiques !

Faites comme moi, pensez à apprécier le boulot qui entoure un film, on découvre pas mal de choses 😉

Filmographie de Ken Adam :

  • 1956 : Soho Incident
  • 1956 : Le Tour du monde en 80 jours
  • 1957 : Rendez-vous avec la peur (Night of the Demon)
  • 1959 : The Rough and the Smooth
  • 1959 : Tout près de Satan (Ten Seconds to Hell)
  • 1959 : Trahison à Athènes (The Angry hills)
  • 1960 : The Trials of Oscar Wilde
  • 1962 : Sodome et Gomorrhe (Sodom and Gomorrah)
  • 1962 : Dr. No
  • 1963 : In the Cool of the Day
  • 1964 : Docteur Folamour (Dr. Strangelove or: How I Learned to Stop Worrying and Love the Bomb)
  • 1964 : Woman of Straw
  • 1964 : Goldfinger
  • 1965 : Ipcress – Danger immédiat (The Ipcress File)
  • 1965 : Opération Tonnerre (Thunderball)
  • 1966 : Funeral in Berlin
  • 1967 : On ne vit que deux fois
  • 1968 : Chitty Chitty Bang Bang
  • 1969 : Goodbye, Mr. Chips
  • 1970 : The Owl and the Pussycat
  • 1971 : Les diamants sont éternels
  • 1972 : Le Limier
  • 1973 : The Last of Sheila
  • 1975 : Barry Lyndon
  • 1976 : Salon Kitty (West Germany) (Salon Kitty)
  • 1976 : The Seven-Per-Cent Solution
  • 1977 : L’Espion qui m’aimait
  • 1979 : Moonraker
  • 1985 : King David
  • 1985 : Agnès de Dieu
  • 1986 : Crimes du cœur
  • 1988 : The Deceivers
  • 1989 : Dead Bang
  • 1990 : Premiers pas dans la mafia
  • 1991 : The Doctor
  • 1991 : Company Business
  • 1993 : Undercover Blues
  • 1993 : Les Valeurs de la famille Addams (Addams Family Values)
  • 1994 : La Folie du roi George (The Madness of King George)
  • 1995 : Avec ou sans hommes (Boys on the Side)
  • 1996 : Bogus
  • 1997 : In & Out
  • 1999 : The Out-of-Towners
  • 2001 : Taking sides – Le cas Furtwängler (Taking Sides)

Salem / Stephen King

Continuons notre petit bonhomme de chemin avec un autre nom incontournable de la littérature américaine : Stephen King.

Salem est un de mes livres préférés de King, un des premiers que j’ai lu et de l’aveu de l’auteur lui-même c’est aussi un de ses favoris.

Salem / Stephen King. – Pocket. – (Terreur). – ISBN 2266021753

Résumé :

Jerusalem’s Lot n’avait rien de remarquable, sinon, sur la colline, la présence de cette grande demeure inhabitée depuis la mort tragique de ses propriétaires, vingt ans auparavant. Et lorsque Ben Mears revient à « Salem », c’est seulement pour retrouver ses souvenirs d’enfance.

Mais très vite, il devra se rendre à l’évidence ; il s’y passe des choses étranges, sinistres. Un chien immolé, un enfant disparaît et l’horreur s’infiltre, s’étend, se répand, aussi inéluctable que la nuit qui descend sur Salem.

Avis :

Œuvre de jeunesse (ben oui c’est son 2e roman écrit en 1975), on sent qu’il commence à trouver ses marques mais pour ceux qui ont commencé par d’autres livres, ils seront peut-être un peu déroutés car l’action met du temps à se mettre en route. Mais moi c’est que j’aime dans ce livre, c’est cette lente montée de l’angoisse, on sent comme les habitants qu’il y a un truc qui cloche à Jerusalem’s Lot. On sent l’oppression, l’incompréhension face aux évènements, on devient presque un des habitants de cette petite ville car il prend le temps de nous présenter différents personnages.

Et le roman champêtre avec sa petite histoire d’amour entre l’auteur et la jeune fille, bascule d’un coup, suspicion, folie, et là, plus de temps mort !

Et puis, ici, pas de vampires à la Twillight, ici ils sont effrayants, sanglants, leur seul but se nourrir de la ville entière et malheur aux touristes de passage… Personne ne sortira totalement indemne de cette aventure, qu’on soit adulte ou enfant, qu’on « meure » ou qu’on s’en sorte…

King a écrit cette histoire alors qu’à l’époque, il enseignait la littérature à des lycéens et voyant leur enthousiasme pour Dracula, il eut l’idée de ce pastiche avec comme point de départ : et qu’est-ce qu’il se passerait si un vampire européen arrivait aux États-Unis à notre époque.

Bref, je le recommande chaudement 😉

L’auteur :

Je ne vous ferais pas l’injure de vous faire la bio du maître, google est votre ami mais si vous voulez en savoir plus sur lui et sa façon d’écrire lisez « Stephen King /Écriture : mémoires d’un métier.  » paru chez Albin Michel

ah oui comme pas mal d’œuvres de King, elle a été adaptée, je vous laisse juge 🙂

Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Philip K. Dick

Ahhh voilà un titre alléchant n’est-ce pas ? Tout un programme ! Mais qui c’est ce Dick et cette histoire d’androïdes avec leurs moutons ? A ce stade, seuls les aficionados de la SF et les cinéphiles ont une idée de mon propos 😉

Les autres ? Allez un indice, voici le trailer du film qui s’en inspire :

Ah tout de suite, ça vous parle un peu plus hein 😉

Ne vous inquiétez pas, j’ai vu le film des dizaines de fois mais c’est la première fois que je lis le livre, première fois d’ailleurs que je lis un ouvrage de Philip K. Dick.  Pas par paresse mais parce que la SF n’est pas vraiment ma tasse de thé 🙂

Donc : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? / Philip K. Dick. – J’ai lu. – ISBN 9782290314944

L’auteur :

Philip Kindred Dick, est né le 16 décembre 1928 à Chicago dans l’État de l’Illinois aux États-Unis et mort le 2 mars 1982 à Santa Ana en Californie aux États-Unis, auteur américain de romans, de nouvelles et d’essais de science-fiction. Œuvres connues et adaptées au cinéma, Blade Runner, Totall recall, Planète hurlante, Minority report

Drame de son enfance, la mort de sa jumelle, alors bébé fera que toute sa vie il ressentira ce manque (sans doute à l’origine de la trame de son roman Dr Bloodmoney, où le jeune frère mort-né, développe une relation télépathique avec son jumeau).

Homme ambigu, allant de la schizophrénie passagère à la paranoïa, prenant de la drogue durant les années 70, vie personnelle chaotique font qu’inévitablement son œuvre soit si complexe et assez noire je dirais. Il tente à plusieurs reprises de se faire interné et goûte aussi aux joies des centres de désintox. (Primesautier le gars quoi !)

Il décédera quelques jours avant la sortie de Blade Runner d’un arrêt cardiaque.

Résumé :

Un blade runner, c’est un tueur chargé d’exterminer les androïdes qui s’infiltrent sur terre. Et rick esl le meilleur blade runner de la côte Ouest. Ce qui ne l’empêche pas d’être un tendre : il rêve de remplacer un jour son simulacre (électrique) de mouton par un vrai ! Hors de prix sur une planète où s’éteint la vie animale !

Aussi quand on lui propose une somme fabuleuse pour éliminer de dangereux Nexus 6 signalés en Californie, il fonce… Mais, face à lui, surgit la très belle Rachel. Femme ou androïde ? L’aime-t-il ? Peut-il l’aimer ? Et oublier sa vraie femme ?

Avis :

Bon, j’avoue que j’ai eu du mal à le terminer non pas à cause de l’histoire ou du style parfois hermétique de Dick (on sent le gars dans son trip) mais par l’ambiance noire, glauque, désespérée, pire que dans le film ! Déjà la relation de couple entre Rick et sa femme donne le ton : les êtres humains ne savent plus ressentir ou peu par eux-même, ils doivent passer par une orgue à sensations où ils entre des codes pour définir leur humeur ! Flippant ! Pourtant, notre héros a sa faiblesse, son obsession animale, désespéré par la mort de son vrai mouton, il ne possède plus qu’un ersatz et ne pense qu’à acheter un vrai de nouveau !

Tout suinte le désespoir et la quête de Rick ne va l’aider à aller mieux mais au contraire l’enfoncer un peu plus … Frontière entre réalité et le toc sont floues, la question même de l’identité est remise en question, reflet de la propre paranoïa de l’auteur ! Mais paradoxalement, ce livre amène le questionnement sur notre propre deevenir, notre course effrénée dans les nouvelles technologies, nos dérives exterminatoires, notre surexploitation des ressources… Est-ce une vision vraiment éloignée  de notre futur ? A l’heure où je vous parle, on estime que 130 espèces animales et végétales qui disparaissent par jour !

Œuvre réaliste par essence, ici pas de héros tout puissant, mais un homme avec ses doutes, mais aussi ses forces, comme sa froideur qui lui permet d’abattre les androïdes sans soucis (mais qui fait qu’on se demande également si lui même n’est pas un androïde), et les Nexus qu’ils pourchassent sont-ils vraiment ce qu’ils sont ? Leur manque d’empathie peut en faire des humains schizoïdes tout simplement … Œuvre réaliste donc mais aussi pessimiste, dépressifs abstenez-vous  c’est un conseil !

Je dirais que c’est un livre qu’on peut lire, laisser dans un coin et le relire des années après car il permet un questionnement constant sur notre propre nature, notre futur, c’est ce qui en fait l’œuvre la plus accessible sans doute de Dick car il l’a écrit durant une des périodes relativement stable de sa vie, où il n’était pas noyé par la drogue ou ces problèmes conjugaux. Donc, à lire au moins une fois dans sa vie.

Usual Suspect et digression sur 007

Il y avait longtemps que nous n’avions pas parlé cinéma, plus depuis le Labyrinthe de Pan 😉

Voici donc mon 2e film présent dans mon top ten : Usual suspect de Bryan Singer.

Comme beaucoup de personnes, le dénouement m’avait laissé sur le c…

Même si ce n’est pas le premier film de Singer, c’est grâce à ce dernier que le garçon s’est fait connaître ! Casting brillant, idée de génie, tourné en 35 jours et pour un budget de 4 millions de dollars.

Fausses pistes, interprétations brillantes (Spacey en tête) et choix inspiré du réalisateur pour ceux-ci, je ne me lasse pas de le revoir même si je connais la fin. A chaque fois, je m’intéresse au jeu d’un des participants, je regarde avec plaisir le défunt Pete Postlethwaite ou Benicio Del Toro qui crève l’écran avec son personnage borderline ou Byrne tout en retenue.

Par contre, depuis, j’ai moins accroché aux autres films de Singer, rattrapé par la machine Hollywoodienne

A propos de Benicio Del Toro, la première fois que je l’ai vu c’était dans un James Bond (une autre de mes marottes) « Licence to kill » avec Timothy Dalton (pour moi le Bond le plus pur parce que le plus proche des livres et en plus d’une beauté vénéneuse). Il interprétait l’homme de main de Sanchez (Robert Davi), devenant le plus jeune adversaire de Bond, c’était un de ses premiers rôles et déjà là, il marquait les esprits, il avait bien compris le côté psychotique de son personnage.

James Bond, je ne m’en lasse pas, j’ai la collection chez moi et je me rends compte que c’est vraiment une histoire de famille cette franchise car contrairement à ce qui a été dit Maud Adams n’est pas la seule à avoir cumulé les 007 😉 (L’homme au pistolet d’or et Octopussy)

Allez un petit jeu, vous pourrez vérifier :

Eunice Gayson apparait dans Dr.No et Bons baisers de Russie puisqu’elle joue la conquête de Bond à Londres.

Dans le même Dr.No, apparition de Félix Leiter, agent de la CIA qui est un des deux personnages qui a le plus changé d’apparence au fur et à mesure des films : ici, c’est Jack Lord qui s’y colle, suivront Cec Linder (Goldfinger) ; Rik van Nutter (Thunderball) ; Norman Burton (Les diamants sont éternels) ; David Hedison (Vivre et laissez mourir) et il revient des années plus tard dans Permis de Tuer ; John Terry (Tuer n’est pas jouer) et enfin Jeffrey Wright (Casino Royale et Quantum of solace), bref, il a été blanc, noir, jeune, vieux…

L’autre personnage qui évolue est le célèbre Blofeld : il apparait pour la première fois sous les traits ou plutôt la silhouette d’Anthony Dawson dans Bons baisers de Russie et Thunderball, ce même Dawson était déjà connu par les fans de 007 car il est le professeur Dent dans Dr.No.

C’est Donald Pleasence qui lui donne son visage pour la première fois dans On ne vit que deux fois ; ensuite Telly Savalas prend la suite dans Au service secret de sa majesté. Charles Gray reprends le rôle dans les Diamants sont éternels, ce même Charles Gray qui jouait un allié de 007 dans On ne vit que deux fois (personnage : Henderson), ensuite dernière apparition du personnage dans Rien que pour vos yeux on ne voit pas le visage puisqu’il meurt enfin.

Revenons aux multiples apparitions 😉

Bons baisers de Russie : arrivée de Walter Gotell qui joue Morzeny, l’instructeur russe de Grant. Il prendra du galon par la suite en devenant Gogol à partir de l’espion qui m’aimait 😉

Toujours dans bons baisers Martine Beswick interprète une des gitanes qui se battent pour revenir dans le rôle de Paula dans Thunderball 

Un comédien débute modestement dans On ne vit que deux fois en jouant un ingénieur de la NASA : George Baker, il deviendra commandant de sous-marin dans l‘Espion qui m’aimait.

Joe Don Baker a commencé comme méchant dans The Living daylight en interprétant  Whitaker et est devenu agent de la CIA Jack Wade à partir de Goldeneye

Enfin, le dernier que j’ai repéré est Robert Brown qui joue l’amiral Hargreaves dans l’Espion qui m’aimait pour devenir l’amiral Myles Messervy alias M à partir de Octopussy avant de passer le relais à Judi Dench 😉

Bon amusement 😉

Le feu de la sor’cière / James Clemens

Bon et bien comme le livre de ma pointure doit arriver par PIB, je vais donc attaquer le défi par une corvée, si si et cette année il y en a deux !

Je m’explique, je n’ai jamais réussi à m’intéresser à l’héroïc-fantasy, les  mages etc… mais bon, c’est une des demandes du défi et je vais donc retenter l’expérience…deux fois… On pourra pas dire que j’ai pas essayé 😉

Ben la première tentative rate son coup, ça s’arrange pas ! Et la traduction n’a rien voir avec ça, je tire même mon chapeau à Isabelle Troin, à sa place je me serais écroulée sur ma page !

Le feu de la sor’cière/James Clemens. – (Les bannis et les proscrits ; 1). – Milady. – ISBN 9782811200404

 

Auteur :

James Clemens, né à Chicago en 1961, a grandi dans le Midwest et la campagne canadienne, rêvant des grandes aventures qui l’attendaient de l’autre côté du champ de maïs et du ruisseau. Vétérinaire installé en Californie, il n’a cessé d’inventer des histoires depuis son enfance. Le Feu de la sor’cière fut le premier de ces best-sellers traduits en une douzaine de langues.

 

Résumé :

Il y a cinq cents ans, les ignobles Carnassires de Gul’Gotha ont envahi Alasea. Mais lors d’un ultime acte de rébellion, trois mages se sacrifièrent pour créer un grimoire magique qui sera la clé de la destruction du Gul’Gotha. Elena a la marque de la Sor’cière : sa main devient rouge sang le jour de ses premières règles. C’est plus qu’il n’en fallait au Seigneur noir pour la prendre en chasse, s’acharnant sur elle comme sur sa famille qui paiera un lourd tribut. Et tout cela à cause de ce don auquel elle-même ne tenait pas tant que ça. Ainsi, son monde est bouleversé, et elle doit fuir pour une longue quête mouvementée, épaulée par une troupe de personnages étonnants (un guerrier immortel manchot, un «métamorphe» coincé sous la forme d’un humain chétif, etc.). Aventures palpitantes teintées de noirceur, et portées par le combat intérieur que doit livrer Elena femme contre Elena Sorc’ière aux pouvoirs terrifiants.

 

Avis :

Je ne comprends pas le plaisir que certains auteurs de fantasy ont à compliquer les noms des personnages, de lieux ou de mettre des  » ‘  » partout pour faire genre ! Je m’étais dit « allez vas-y ça sera peut-être différent de ce que tu as déjà tenté de lire dans le genre auparavant  » mais non, je ne suis même pas arrivée au bout et je bénis le fait de ne pas l’avoir acheté mais emprunté à ma belle-sœur !

Impossible de me plonger dans l’histoire, style poussif, trop descriptif, impression de dés pipés dès le départ (j’ai l’impression que pour la jeune Elena ça va être mission impossible) tant les « méchants » semblent invincibles !

Je sais bien qu’elle n’a pas choisi son destin mais dans le genre nana plaintive, elle décroche une palme, je pense que c’est en partie ça qui me bloque, pas moyen de m’attacher à elle !

Parfois aussi l’impression que l’auteur goupille bien les éléments pour que ses héros arrivent à leur fin ou que les choses tournent à leur avantage, même momentanément !

Les seuls points positifs sont :

– les scènes d’action, qui permettent de mettre en scène des bestioles intéressantes 🙂 et qui relancent une peu l’intérêt

– le fait que l’auteur n’a pas fait de ses personnages des êtres tout blanc ou tout noir, chacun d’entre eux porte sa part d’ombre et ça c’est un plus à mon avis.

– raconter l’histoire du point de vue du conteur, extérieur aux évènements permet un certain détachement mais comme il est sous-entendu dès le départ que l’auteur est un menteur, on pourrait douter de la « véracité » de ceux-ci 😉 Les aventures des différents protagonistes se font en parallèle et on passe des uns aux autres sans trop de souci.

Malgré ça, j’ai décroché, allant le plus loin possible pour donner mon avis mais lu en diagonale pour voir la fin de cet épisode.