Malpertuis / Jean Ray

Bien, parlons un peu d’un auteur belge auteur d’une pièce maîtresse dans le fantastique : Monsieur Jean Ray !

Malpertuis / Jean Ray . – Labor. – (Espace nord). – ISBN 2804009025

Auteur :

Raymond Jean Marie De Kremer est un écrivain belge bilingue, né le 8 juillet 1887 et mort le 17 septembre 1964 à Gand. Il écrit en français sous le pseudonyme Jean Ray et en néerlandais sous le pseudonyme John Flanders. Il s’est essentiellement consacré à la littérature fantastique.

Malpertuis est son seul roman et a surtout produit des nouvelles comme son premier recueil Les contes du whisky et ensuite La croisière des ombres.

Il est aussi connu pour son implication dans la série des Harry Dickson, il n’en est pas le créateur mais il trouve les textes d’origine si médiocres qu’il obtient l’accord de son éditeur pour réécrire les histoires en respectant  les titres et les dessins de couverture des recueils originaux. Sur les 178 fascicules parus, 103 sont de sa plume !

Jusqu’à sa mort, il écrira des nouvelles : Les Cercles de l’épouvante (1943), Le Grand Nocturne (1942), Les Derniers Contes de Canterbury (1963) et La cité de l’indicible peur. La peur ! C’est le moteur central des œuvres de Jean Ray.

Malpertuis a été adapté au cinéma en 1971 par Harry Kümel avec Orson Welles

Résumé :

Malpertuis, maison maudite racontée par 5 personnes différentes, 5 visions dérangeantes de cette batisse et de ce qui s’y passe…

L’oncle Cassave va mourir. C’est un être abject que tout ses proches détestent mais il a la fortune ! Toute sa famille est à son chevet dans la demeure de Malpertuis et il leur dicte ses dernières volontés : que tous s’installent à Malpertuis et que revienne, aux deux derniers survivants, sa fortune. Aucune des personnes présentes ne se doute du drame qui se joue. En douceur d’abord avec les lumières qui s’éteignent et puis l’horreur faite maison.

Avis :

Le style de Jean Ray est très soigné, je pense que le dico sera nécessaire à certains car il use (et abuse) d’un vocabulaire parfois élaboré.  Ambiance très baroque, oppressante, lourde, on se perd dans cette maison jusqu’à la révélation finale. On suit le jeune héros en se demandant s’il ne devient pas fou, on ne parvient pas à comprendre les phénomènes produits par la maison … C’est un récit très étrange, j’ai eu du mal à le lire la première fois quand j’étais adolescente, ce n’est que récemment que je m’y suis replongée et que j’y ai pris plaisir.

On aime ou on déteste, pas de demi-mesure avec Malpertuis.

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