Bushido / Michel Koeniguer

Restons un peu dans le monde de la BD 😉

Voici la série qui m’a permis de rencontrer un mec très bien : Michel Koeniguer, un gars qui vit dans une région de pinard ne doit pas être foncièrement mauvais … C’est le cas et vivement qu’il revienne nous faire coucou qu’on aille se boire un coup.

Bon, bref, parlons de Bushido ! Pourquoi bibi a-t-elle aimé ? D’abord à cause de l’histoire, celle d’un tueur de la Mafia italo-américaine qui se découvrant condamné décide de retourner dans son pays natal le Japon ! En même temps, pas évident pour lui qui est le résultat de la rencontre d’un soldat américain et d’une japonaise ! Ni tout à fait américain, ni tout à fait japonais, avec tous les non dits et préjugés que ça comporte !

Évidemment, son patron veut bien le laisser partir mais il va devoir faire un dernier contrat ! En voyant la cible, John refuse et les ennuis commencent venant aussi bien des States que du Japon…

L’histoire est ponctuée par les flash-back de John sur son enfance, l’orphelinat, … et se tient sur trois tomes au scénario donc bien ficelé.

Ensuite, j’ai bien aimé le dessin, direct, sans fioriture, très enlevé de Michel qui sert très bien les scènes d’action

Au final, un bon moment lecture

La femme accident / Olivier Grenson (Dessin) ; Denis Lapière (Scénario)

La femme accident / Olivier Grenson et Denis Lapière. – Dupuis. -(Aire libre). –   2 tomes. – ISBN 9782800141855 et 9782800145563

Auteurs :

Olivier Grenson : Né à Charleroi en 1962, Olivier Grenson a su, dès l’âge de dix ans, qu’il ferait de la bande dessinée. Aussi suit-il, dès que ses études classiques lui en laissent le loisir, les cours de Vittorio Leonardo… avant de s’initier aux secrets du métier chez Eddy Paape. Après quatre années passées à l’ERG (Ecole de Recherche Graphique) à Bruxelles, où il étudie le graphisme et l’animation, Olivier s’attaque à ses propres séries tout en poursuivant l’enseignement du dessin dans la même école.
C’est en 1989  que l’éditeur Claude Lefrancq lui propose un projet d’album. Ce sera « Le Golem« , avec les débuts de Cartland Cross, un détective dans la plus pure tradition fantastique, et la rencontre avec le scénariste Michel Oleffe. « Le Golem » connaîtra un succès inespéré pour un premier album et quelques distinctions professionnelles importantes.
En 1998, Olivier Grenson entame une collaboration avec Jean Dufaux sur la série « Niklos Koda » – collection Troisième Vague Lombard.

En plus de son enseignement et de son travail de dessinateur, Olivier Grenson travaille régulièrement dans la publicité.

Denis Lapière : Né le 8 août 1958 à Namur, Denis Lapière s’intéresse professionnellement à la BD en gérant une librairie spécialisée avant de se tourner vers le scénario, en 1987, pour Éric Maltaite (« Mono Jim » dans L’ÉCHO DES SAVANES), Jean-Philippe Stassen (« Bahamas« , puis « Bull White » chez Albin Michel), Michel Constant (la série « Mauro Caldi » au Miroir, puis chez Alpen) et Peter Pluut (« Jerry et Line » chez Dargaud).
La collection « Aire Libre » accueille en 1992 son « Bar du Vieux Français« , illustré par Stassen. Il y reviendra quelques années plus tard en compagnie de Paul Gillon pour évoquer l’histoire d’un producteur de cinéma traversant le siècle dernier dans un nouveau diptyque, « La Dernière des salles obscures« .  Pour la même collection , il écrit également le superbe « Un peu de fumée bleue » qu’illustre Pellejero.

Histoire :

Julie est en prison. Demain se clôture son procès ; elle est inculpée de meurtre. Elle est persuadée que la liberté est au bout du tunnel, qu’elle pourra enfin s’envoler vers l’Australie avec son fils. En attendant, Julie se confie, revient sur les évènements qui l’ont conduite jusque-là. Des corons de la banlieue de Charleroi aux luxueux appartements du centre-ville, c’est l’histoire d’une vie, d’un destin hors normes qui se dessinent ici. L’histoire d’une femme qui voulait être riche et heureuse, par tous les moyens. Et dont la beauté devait être la clef pour cette vie rêvée. Ainsi, entre le roman noir et la vie en rose, c’est tout le parcours accidenté d’une femme d’aujourd’hui qui se raconte dans ces pages.

Avis :

Olivier Grenson est un dessinateur que j’apprécie depuis très longtemps et que je connais un peu personnellement. Ce garçon attachant réussi depuis Cartland Cross à m’emmener vers des atmosphères très différentes et c’est ce que j’apprécie en lui.  Je n’oublierais jamais sa tête lorsque je lui ai demandé ma première dédicace de Niklos Koda, dévêtu ou un peu sexy lui ai-je demandé et il s’est exécuté sans soucis, y a pas de raisons que nous les filles boudions notre plaisir avec les héros 😉

Ici, c’est une histoire plus personnelle, dans le sens, où l’on sent bien qu’il aime sa ville natale, Charleroi, ses terrils, son ambiance parfois un peu morose mais qui a son charme aussi. Il a merveilleusement dessiné cette ville et donné vie à Julie, à qui la vie ne fait pas de cadeaux ou si peu. Femme-enfant puis femme tout court, avec ses espoirs et ses fragilités mais surtout sa volonté, inébranlable de s’en sortir. Du fond de sa cellule, elle nous raconte son histoire, sans nous demander de juger mais peut-être de comprendre que la vie peut parfois vite basculer…

C’est une histoire dure, mais porteuse d’espoir, et du message :  surtout ne jamais baisser les bras ! Très bonne galerie de personnages aussi. L’histoire écrite avec beaucoup de justesse entre noire et rose fait la part belle aux relations humaines et c’est tant mieux, une BD qui permet de se poser des questions sur les relations aux autres, sur la vie en général… Et un dessin magnifique en couleur directe ce qui ne gâche rien évidemment !

Vraiment un de mes coups de cœur de ces 5 dernières années

Liens :

Site Officiel de Olivier

La lignée / Del Toro et Hogan

La lignée / Guillermo Del Toro et Chuck Hogan. – Pocket. – ISBN 9782266202770. – 565 p.

Auteurs :

Guillermo Del Toro :  c’ est un réalisateur, scénariste, et producteur de cinéma mexicain né le 9 octobre 1964 à Guadalajara (Jalisco, Mexique).

Il produit son premier film en 1986, à l’âge de 21 ans. Auparavant, il est maquilleur pendant environ une décennie, élève de Dick Smith (le créateur des maquillages de Little Big Man et L’Exorciste notamment), et créé même au début des années 1980 sa propre société, baptisée Necropia. Il fonde également sa propre société de production : le Tequila Gang. En 1998, son père est enlevé au Mexique, ce qui oblige le cinéaste à s’expatrier aux USA.

Fan de comics, il en transpose au cinéma dont le fameux Hellboy mais fait aussi Blade II.

Filmographie choisie (égoïstement ce sont les films que je préfère ) :

  • 1997 : Mimic
  • 2002 : Blade II
  • 2004 : Hellboy I
  • 2006 : Le labyrinthe de Pan

Le Monsieur foisonne de projets, notamment l’adaptation en collaboration avec Peter Jackson, de Bilbot le Hobbit, mais aussi l’adaptation du comics Doctor Strange.

Chuck Hogan : Auteur américain de plusieurs romans acclamés, dont le plus connu actuellement est  Le prince des braqueurs, qui a gagné le Hammet price en  2005 et classé par Stephen King comme un des 10 meilleurs romans de l’année 2005.  Le prince des braqueurs sera bientôt adapté au cinéma.

Résumé :

Depuis son atterrissage à l’aéroport de JFK à New York, un avion en provenance de Berlin ne répond plus à la tour de contrôle. Le spectacle qu’Ephraïm et son équipe d’épidémiologistes découvrent à bord a de quoi glacer le sang : tous les passagers, sauf quatre, sont morts, en apparence paisiblement. Ont-ils été victimes d’un attentat au gaz ? D’une bactérie foudroyante ? Lorsque, le soir même, deux cents cadavres disparaissent des morgues de la ville, Ephraïm comprend qu’une menace sans précédent plane sur New York. Lui et un petit groupe décident de s’organiser. Et pas seulement pour sauver leurs proches, car c’est la survie de l’humanité tout entière qui est en jeu…

Avis :

Alors voici un livre intéressant, ou devrais-je dire un bon script, pour une cinéphile comme moi, ce fut une lecture agréable, je ne l’ai pas lâché car la montée en puissance est parfaite, régulière et sans à coup ou faux-départ. C’est le premier tome d’une trilogie et donc, il me semble normale que toute la sauce ne soit pas envoyée dans ce tome mais que les auteurs nous ménagent des surprises dans les suites (en tout cas j’espère).

Clairement, le bouquin est construit comme s’il allait être adapté pour la télé ou le cinéma, c’est très visuel et les ficelles du film de terreur y sont exposées mais c’est justement ce trait qui en fait un livre agréable à lire. C’est très imagé et tout est fait pour essayer de nous surprendre et  même si le style littéraire est « pauvre », c’est à prendre comme une pure fiction, sans stress, ni prise de tête.

Et puis, des vampires qui sont tout sauf des icônes à minettes, ça fait du bien. Ce qui fait vraiment l’originalité est de comparer les vampires à un virus type H5N1 🙂

Ceux qui ont vu Blade II, y retrouveront le type de vampire décrit dans ce film. Mais les influences cinématographiques sont multiples, entre Je suis une légende et 28 jours plus tard entre autres.

Personnage préféré : Fet, dératiseur de son état, bonnes répliques, bon perso, bonne évolution…

Je vous mets le trailer mais pour ceux qui ne veulent pas se mettre une certaine image mentale des vampires mais faire travailler leur imagination, ne la regardez pas tant que vous n’avez pas lu le livre. Perso, c’est assez proche de ce que je m’étais figuré dans ma petite tête . Et c’est un trailer livre conçu spécialement pour la promo du bouquin.

et le lien vers le site internet créé spécialement :

La Lignée

Second volume déjà paru en GF : La chute

Cote générale :

15/20, j’attends de voir si la suite est de la même veine si je puis dire 😉

Le roi des méduses /Igor SZALEWA (scénario) et Thierry SEGUR (Dessin)

Le Roi des Méduses

Date de parution : 01/09/1997 . – ISBN : 978-2-84055-162-1. – (Terres de légendes)

Résumé :

Une nuit, la fille aînée d’un pêcheur, double parfait de la défunte sultane, est enlevée par les méduses et entraînée dans le harem sous-marin de leur souverain, monstrueux tyran qu’un ardent désir anime et embrase. Dès lors, le sultan, prêt à tout pour retrouver celle qui lui rappelle tant son épouse, et le roi des méduses qui s’est épris de la belle humaine, s’affronteront dans un duel sans merci qui mettra en danger leurs royaumes respectifs.

Auteurs :

Igor Szalewa est né en 1966 à Paris. Après des études littéraires à la Sorbonne, pendant lesquelles il écume les librairies, il se tourne alors vers la littérature espagnole : Cortàzar, Quiroga, Nicolas Guillèn, etc… Il approfondit ses connaissances en linguistique, poétique, esthétique.  Ce grand lecteur apprécie tout autant Pérec que Flaubert, avoue être influencé par Robert Pinget et Pierre Bettencourt cet écrivain et sculpteur facétieux, premier éditeur d’Henri Michaux.  Ce jeune homme décidé a jadis été grand consommateur de bandes dessinées : Pif-Gadget, Spirou, les Marvel Comics, L’Écho des Savanes, Fluide Glacial et (À Suivre). Il reste un aficionado de Franquin, du Gotlib des Rubriques-à-Brac et des Rhâa Lovely, de Manara, de Giuseppe Bergman, de John Buscema et de Pratt… Hormis sa participation à l’album des 10 ans des éditions Delcourt, Le Roi des Méduses est sa première BD.

Thierry Ségur est né le 11 février 1964 à Fort-de-France, en Martinique. Très tôt, il vient vivre en métropole, et s’installe à Paris où il suit les cours des arts appliqués de l’Ecole Duperré. En 1986, il débute sa collaboration avec Casus Belli, le premier magazine national de jeux de rôle et de simulation, en créant avec Bruno Chevalier, le personnage de Kroc le Bô. Les Éditions Delcourt le remarquent, et c’est en novembre 1987 que sort La Saison des Cendres, premier volet de la série Légendes des contrées oubliées, scénarisée par Bruno Chevalier. Le troisième et dernier tome de la série paraît en mars 1992 et marque sa consécration.  Cette trilogie fait partie des séries fondatrices de l’heroic fantasy en bande dessinée. Indisponibles séparément, les trois albums ont été republiés dans une belle intégrale. Thierry Ségur travaille également dans la publicité, l’illustration et réalise les story-boards des films de Christophe Gans. Son dernier album de bande dessinée, Le Roi des méduses avec Igor Szalewa, d’après une courte nouvelle de Pierre Bettencourt, remonte à 1997 !

Avis :

En BD, c’est d’abord le dessin qui m’attire, y a rien à faire, je dessine moi-même et donc y suis plus sensible. C’est en travaillant chez Multi-BD lors de mes études que je suis tombée sur ce one-shot. Tout de suite l’ambiance graphique m’a happée et la mise en image de ce conte de Pierre Bettencourt était pour moi géniale. Envoutante par les couleurs choisies, sachant qu’il n’est jamais aisé de dessiner le milieu sous-marin, de lui donner vie et relief et là, Thierry Ségur y arrive magnifiquement. Et sa galerie de personnages propose certaines « gueules » qui ne laissent pas indifférent. Maintenant, les goûts et les couleurs 😉

C’est une histoire pour rêver, se laisser porter par son imaginaire mais je dirais que ce qui « sauve » l’album c’est clairement le dessin, car le scénar est peu confus. Pourquoi ? Parce qu’il est très difficile d’adapter une nouvelle dont on est pas soi-même l’auteur, on a donc parfois une impression de « trous » dans l’histoire et c’est un peu dommage. Mais c’est une belle histoire d’amour et une vision particulière des relations humaines.

Je lui donne un bon 7,5 /10

Murena/ Jean Dufaux et Philippe Delaby

Bien, à tout seigneur , tout honneur, j’entame mes critiques BD par une série que je connais très, très bien, étant une des sources documentaires du dessinateur mais néanmoins ami Philippe Delaby.

Le monsieur, rencontré il y a plus de dix ans m’a mis entre les mains son premier volume et m’a demandé ce que j’en pensais. Vous connaissez ma franchise habituelle : « Histoire excellente, dessins à tomber, couleurs à chier ! » Il est vrai que j’avais entre les mains la première édition du dit volume qui était vraiment un massacre niveau coloris, ce qui ne m’a pas empêché de l’acheter, de le faire dédicacer et d’avoir maintenant un collector.

Dieu merci, il y eu une 2e édition, que j’ai acheté également car beaucoup plus agréable à regarder. Etant stagiaire bibliothécaire dans la librairie BD, je lui ai proposé de le documenter pour ses petits dessins. Et je dois dire qu’il a l’art de me poser parfois des colles qui sont un régal pour la recherche documentaire.

Histoire et avis :

Jean Dufaux est parti du règne de Néron et de l’incendie de Rome et a  brodé une intrigue passionnante mettant en scène un jeune patricien Murena. Tout commence sous le règne de Claude, son assassinat et celui de son fils par Agrippine qui ne pense qu’à une chose mettre son propre fils Néron à la tête de l’Empire, avec toutes les conséquences que l’on connaît…

A travers les différents volumes de la série, on voit l’évolution de cet empereur mal compris et sur lequel beaucoup de légendes courent, ses relations amicales au début avec Murena et puis la distance qui s’installe due aux jeux politiques  mais aussi la rivalité amoureuse.

De Rome en passant par la Gaule, l’histoire et les dessins rendent le tout passionnant à lire. A travers les intrigues mises en place, ce sont avant tout des portraits d’hommes et de femmes, riches ou pauvres qui donnent aussi l’atmosphère si particulière de cette série.